lundi 29 juin 2020

L'envol du papillon - Nadine Deconinck-Cableduc 🦋

Titre : L'envol du papillon 🦋
Autrice : Nadine Deconinck-Cabelduc
Editions So Romance
276 pages
Parution : 13 mars 2020

Résumé :

En 1847, à l’aube d'une révolution en France et de l'abolition de l'esclavage dans les colonies, la jeune Elisa d'Albret, élevée par un père anticonformiste et une mère non issue de la noblesse française, se voit contrainte par ses parents, de s'exiler en France pendant un an, afin de faire la connaissance de sa famille paternelle. D'un caractère fier et indépendant, elle se lie d'affection avec sa cousine, la charmante Mathilde, promise au séduisant Alexandre de Noyal, dont Elisa ne tarde pas à tomber amoureuse.

Mon avis : 


Tout d'abord, merci aux éditions So Romance pour ce partenariat. Je ne connaissais pas cette maison d'édition mais j'ai craqué pour la couverture. Elle est particulièrement sublime et raffinée. Mais le contenu n'a absolument rien à lui envier. En effet, cette lecture est un total coup de coeur. 
Déjà, je lis rarement des livres qui se passent à cette période de l'histoire. J'avoue honteusement que je ne sais rien des années 1830/1850 en France. Je peux vous conter l'histoire de l'Angleterre ou de l'Irlande ainsi que celle des Etats-Unis d'Amérique mais pas celle de mon propre pays... 

J'ai aimé plonger dans cette aristocratie française du dix-neuvième siècle et découvrir comment fonctionnait cet univers. Dans ce livre, nous suivons principalement trois familles : les de Noyal, les d'Albret ainsi que les de Bressac. Les destins de ces trois maisonnées sont entremêlés avec brio par la plume de Nadine Deconinck-Cabelduc qui signe là un vrai trésor. L'écriture de l'autrice fait de ce roman un réel page-turner.

Au début du récit, nous découvrons Charles d'Albret qui rentre d'Italie, après un long voyage. Il revient marié à une italienne qui était la femme de chambre des gens chez qui il séjournait. De retour en France, il subit les jugements et railleries de la bonne société qui ne manque pas de critiquer son épouse. Les femmes la jalousent, les hommes la contemplent et pourtant, Charles d'Albret est traité comme un pestiféré. Le comte de Noyal le méprise, il n'a qu'un but dans la vie : unir sa famille à celle de son meilleur ami, le comte de Bessac. Seul le jeune Alexandre de Noyal semble en admiration devant cet homme érudit. Les d'Albret fuient ce monde intransigeant pour la Guadeloupe où Charles possède une plantation. 

C'est dix-sept ans plus tard que nous découvrons Elisa, la fille des d'Albret qui a grandi heureuse, loin de toute cette aristocratie. Elle s'épanouit aux côtés de Donatien, le petit fils de sa nourrice, de quelques années son aîné. 

Les personnages sont tous très bien travaillés. Je me suis vite attachée à Elisa. Cette jeune femme fait fi des convenances et parle avec son coeur malgré ses origines bourgeoises. Son père ne l'a absolument pas élevée comme telle. C'est pourquoi, lorsque ses parents l'envoient en France, son monde s'écroule. Elle va rejoindre la famille de son père alors qu'ils ont toujours critiqué sa mère. Mais son franc parler l'aidera à se faire une place dans ce monde qu'elle exècre. Elisa est quelqu'un de profondément bon, qui n'hésite pas à se sacrifier pour faire plaisir aux siens et aux gens qui comptent pour elle. 
Le personnage de Mathilde de Bressac m'a profondément agacée à plus d'une reprise. C'est le cliché parfait de la petite peste bourgeoise qui ne pense qu'aux bals et à plaire. J'ai eu envie de la gifler une fois ou deux. Au fond, tout ce qu'elle veut, c'est être heureuse mais être détestable n'est probablement pas la solution. La tante et les cousins d'Elisa sont très antipathiques au début du roman même si j'ai fini par m'attacher à Paul. Alexandre de Noyal est un personnage fort intriguant, un peu perdu. Nous le découvrons petit garçon malheureux sous la pression de son père et nous le retrouvons homme borné pour échapper à la pression de ce même père et au destin qu'il a choisi à sa place. Cependant, j'ai aimé son évolution au fil des chapitres. 
Alors, on se doute dès le début ce qui va se passer, en même temps, c'est une romance donc il est logique qu'il y ait une histoire d'amour. Quelques petites choses m'ont dérangée quand même. Notamment le pseudo triangle amoureux, léger certes. Mais le pauvre Donatien que l'on rencontre transi d'amour m'a fait de la peine. Selon moi, ce n'était pas nécessaire. Moi je le trouvais attachant et je n'aime pas voir les personnages que j'aime souffrir ou être malheureux. C'est le moment où ma mère me dirait que ce n'est qu'un roman et que je m'implique trop. Mais on ne se refait pas ! 
Il n'y a pas que les personnages de bien travaillés, les relations qui les lient sont également brillamment développées. J'ai adoré assister à ces tissages d'amitiés et d'histoires d'amour.

Du côté historique, en sus de l'aristocratie française, Nadine Deconinck-Cabelduc nous entraîne dans l'histoire de l'esclavage. Je pense que c'est la première fois depuis Deux graines de cacao d'Evelyn Brissou-Pellen que je lis un roman qui se passe à cette période, ou devrais-je dire qui traite de ce sujet. Voir comment les gens en Guadeloupe traitaient leurs esclaves m'a énervée et je pense que, à l'instar d'Elisa, j'aurais aussi réagi à cette immonde maltraitance de l'être humain. Même en métropole c'est présent.Il y a plus d'un débat entre nos trois familles à ce sujet au cours du livre.

Je ne peux pas vous en dire trop, afin de ne pas vous gâcher la lecture, mais vous l'aurez compris ce livre est un véritable coup de coeur et je ne peux que vous le conseiller, que vous aimiez la romance ou les romans historiques, ce roman vous transportera de plages en bals avec bonheur.

N'hésitez pas à me dire si vous l'avez lu ou si il vous intéresse en commentaire, je serai ravie d'en parler avec vous plus en détail. 


A très vite 🦋

mardi 23 juin 2020

Une agate rouge sang - Frédérick Maurès 🚴‍♂️

Titre : Une agate rouge sang
Autrice : Frédérick Maurès
Editions ELP
148 pages
Parution : 28 novembre 2019

Résumé :


Dans un petit village, quelque part en France, Marie-Louise, une vieille dame presque centenaire, disparaît en léguant à celui qui s’occupe de son jardin, Mathieu Lambert, un appartement qu’elle possédait à Paris et qui est demeuré inoccupé depuis 1943.

Mathieu ne sait pas pourquoi il a hérité ce bien et va découvrir petit à petit les composantes du passé de sa bienfaitrice et, par voie de conséquence, de son propre passé.

Construit à partir d’une succession d’allers-retours dans le temps, à différentes dates clés du passé, Une agate rouge sang tient le lecteur en haleine du début à la fin en lui permettant de démêler progressivement le fil de l’intrigue, chaque chapitre apportant une pièce supplémentaire à la reconstitution du puzzle.

Mon avis : 

Tout d'abord, merci à Frédérick Maurès pour l'envoi de ce livre. Vous commencez à me connaître, je n'ai pas su résister quand j'ai vu 1943 dans le résumé. On ne se refait pas. 
Je dois avouer qu'au début de ma lecture, je n'étais absolument pas emballée. En effet, le livre commence par la table des matières. Déjà je trouve, que c'est un gros risque de spoiler avec les titres de chapitres. Ici, ce n'était pas le cas car les chapitres n'étaient pas des titres à proprement parler. Chaque chapitre commençait par des dates. Et c'est le détail qui m'a fait commencer ma lecture avec une certaine appréhension. Il y avait beaucoup de dates : 2017, 1968, 1957, 1989, 1951, etc... J'avais vraiment peur d'être perdue. C'est pourquoi j'avais un peu de mal à me plonger dans ce roman. En plus, le titre est écrit avec une faute dans la table des matières : Une agate rouge sans. Clairement, cela m'a freinée. Je veux bien que ce soit auto édité mais quand même, on se relit ! Je pensais trouver un livre truffé de fautes, mais il n'en est rien ! J'ai même beaucoup apprécié ma lecture. Ce n'est pas un coup de coeur mais c'est une très belle découverte. 

Au début du roman, nous rencontrons Mathieu qui a perdu Marie-Louise, une vieille dame de son village. Il se retrouve à hériter d'un appartement dans Paris, inoccupé depuis le milieu de la seconde guerre mondiale. J'ai adoré les moments écrits en période de guerre. Ce sont, sans nul doute, les passages que j'ai préférés dans ce livre. Je suis toujours en admiration devant les actes de résistance, quels qu'ils soient. Cette période a du être affreuse à vivre et j'espère que j'aurais eu ce courage. J'ai beaucoup apprécié cette alternance qui, au début, me laissait sceptique. J'ai aimé découvrir Marie-Louise pendant la guerre, comme Mathieu adolescent et Mathieu aujourd'hui. J'ai aimé cette évolution des personnages que nous offre l'auteur.

J'ai été totalement bluffée par certains évènements, je ne peux bien sûr pas vous expliquer en détails afin de vous laisser découvrir ça par vous-même, mais si vous aimez les romans qui parlent de guerre, de résistance, vous ne pourrez que passer un excellent moment avec ce court livre. Il fait 131 pages, c'est peu et son rythme n'autorise pas l'ennui. Les chapitres sont courts, ce qui a pour résultat un certain dynamisme qui ne fut pas pour me déplaire. 

Je ne peux que vous recommander ce roman, j'ai passé un très agréable moment avec cette ribambelle de personnages.

lundi 15 juin 2020

The Winemaker's Wife - Kristin Harmel 🍇

Titre : The Winemaker's Wife
Autrice : Kristin Harmel
Editions Gallery Books
432 pages
Parution : 17 mars 2020

Résumé : 


The author of the engrossing international bestseller The Room on Rue Amélie returns with a moving story set amid the champagne vineyards of northern France during the darkest days of World War II, perfect for fans of Kristin Hannah’s The Nightingale.

Champagne, 1940: Inès has just married Michel, the owner of storied champagne house Maison Chauveau, when the Germans invade. As the danger mounts, Michel turns his back on his marriage to begin hiding munitions for the Résistance. Inès fears they’ll be exposed, but for Céline, half-Jewish wife of Chauveau’s chef de cave, the risk is even greater—rumors abound of Jews being shipped east to an unspeakable fate.

When Céline recklessly follows her heart in one desperate bid for happiness, and Inès makes a dangerous mistake with a Nazi collaborator, they risk the lives of those they love—and the champagne house that ties them together.

New York, 2019: Liv Kent has just lost everything when her eccentric French grandmother shows up unannounced, insisting on a trip to France. But the older woman has an ulterior motive—and a tragic, decades-old story to share. When past and present finally collide, Liv finds herself on a road to salvation that leads right to the caves of the Maison Chauveau.

Mon avis : 


J'ai repéré ce livre lors de mes recherches de livres sur la seconde guerre mondiale et je n'ai pas résisté bien longtemps. Sitôt après vous avoir publié mon article Commémoration, j'ai commandé celui-ci. 
C'est une nouvelle lecture commune avec ma chère Marion et c'est un coup de coeur total ! Lorsque vous ouvrirez The Winemaker's Wife, il est fort probable que vous ne voudrez plus le lâcher. Kristin Harmel alterne les points de vue de Liv en 2019 et d'Inès Chaveau et Céline Laurent pendant la guerre. Trois femmes fortes, trois histoires touchantes. 

J'avais adoré L'heure Indigo de la même autrice qui alternait déjà entre ces deux époques et elle fait cela à merveille. On sent bien que Kristin Harmel est passionnée par cette période et son sujet est maîtrisé. 

Nous rencontrons donc Inès Chaveau, jeune femme un peu insipide très centrée sur elle-même , tout du moins au début du récit. La France est en guerre, sous occupation allemande et elle ne fait que se demander si sa coiffure va bien et pourquoi son mari la néglige. Dès le début, elle est d'une jalousie maladie envers Céline Laurent, la femme de l'employé de Michel Chaveau.

Les deux couples vivent sur la même exploitation, les Chaveau dans la maison principale et les Laurent dans une petite maison à côté.

Théo Laurent est assez fade et pas très utile dans le roman, à part pour l'exploitation des vignes. Son personnage m'a laissée indifférente et au pire m'a énervée dans son égoïsme et sa naïveté. Céline Laurent, dès le début, tourne beaucoup autour de Michel. Cette intrigue se trouvera être très importante dans le roman, notamment avec Inès et sa jalousie. Michel est très protecteur envers Céline qui a peur car elle est juive. Et Inès ne le supporte pas.

Edith, l'amie d'Inès, et son mari tiennent un restaurant qui servira de repères aux allemands. Le couple, sur leurs airs de collaborateurs affichés sont en fait des résistants qui profitent de leur commerce pour glaner les informations qu'ils peuvent lorsque les allemands ont un coup de trop dans le nez.

J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue, entre 1940 et 2019. Liv, petite fille de grand-mère Edith vit un divorce un peu compliqué et inattendu. Son ex mari est un imbécile qui lui a dicté toute sa vie et maintenant la voilà divorcée, sans enfant et sans emploi. Un après-midi, sa grand-mère sonne à la porte. La voilà fraichement débarquée de Paris. Elle vient chercher Liv et la ramène à Paris avant de l'amener en Champagne.

Ce livre est un coup de coeur à bien des égards. Mais déjà, étant une grande passionnée de la seconde guerre mondiale, je ne pouvais qu'aimer l'univers. Je n'avais jamais lu de livre qui se passe en Champagne et j'ai beaucoup aimé le côté viticole de l’œuvre. On en apprend davantage sur les récoltes et la fabrication du champagne qui est quand même l'une des choses pour lesquelles la France est reconnue dans le monde.

Ce livre m'a totalement retournée. La scène avec Céline et l'officier allemand dans les caves m'a donné mal au ventre. J'ai eu envie de vomir. L'humain est tellement répugnant. J'ai aimé l'intervention salvatrice d'Inès qui met sa rancœur de côté.
Et ce pillage des allemands comme si le monde leur appartenait. A chaque fois, cela m'énerve... Ces descentes qu'ils faisaient pour récupérer de la nourriture, du champagne ! Ça me met hors de moi.

J'ai aimé l'alternance entre les deux périodes. Le fait que la quête de Liv nous éclaire sur ce qu'il se passe en temps de guerre m'a beaucoup séduite mais j'y reviendrai plus tard.

J'ai également été totalement bluffée par certaines des révélations qui arrivent vers la fin du livre. J'en avais vu venir une mais le reste... Je suis sous le choc du talent qu'à Kristin Harmel à nous embrouiller, sincèrement.

Comme d'habitude lorsque c'est une lecture commune avec Marion, nous nous sommes posées des questions. Les trois premières sont celles qu'elle m'a posées, les trois dernières celles que je lui ai posées. J'ai décidé de répondre aux siennes et aux miennes afin de compléter au mieux cette chronique ! Cette partie peut contenir des spoilers.

🍇 Qu'as-tu pensé de Michel ?
Alors, certaines choses m'ont plu, d'autres moins. Le fait qu'il entre en résistance m'a beaucoup plu. Comme il le dit, si personne ne se bat, les choses ne changeront jamais. Je pense, ou du moins j'aimerais croire, que si j'avais vécu à cette époque, je serais entrée en résistance. Donc je comprends totalement son point de vue. J'ai beaucoup moins aimé sa relation avec sa femme Inès. Même si je pense que tomber amoureux de quelqu'un d'autre au cours de sa vie maritale est humain. Mais dans ce cas-là, il faut faire ça bien, et pas être immoral.

🍇 Inès est-elle pardonnable pour ce qu'elle a fait ? A-t-elle réussi à se racheter par la suite ? 
Alors, selon moi, elle est coupable sans être coupable. Déjà, j'avoue qu'entamer une relation avec un collabo haut placé était vraiment pas malin. Cependant, au début, elle ne savait pas qu'Antoine était impliqué là dedans et une fois qu'elle s'est rendue compte, elle était un peu prise au piège. Je pense que quitter un homme dangereux n'est jamais évident, il y a cette peur des représailles probablement. Plutôt que de le quitter et de risquer son courroux, je pense que je me serais rendue détestable pour qu'il me quitte sans vouloir anéantir ma vie. Cependant, cela a eu de graves conséquences, son mari est mort. Céline a été déportée. La vie de toutes les personnes vivant sur le domaine a été chamboulée. Mais ce n'est pas elle qui l'a tué, ni elle qui l'a faite déporter. Cet Antoine, immonde goujat, s'est servi de la vulnérabilité d'Inès pour servir le Reich. C'est répugnant. Quant au fait de se racheter, je sais pas si une bonne action en annule une mauvaise dans la vie. Je ne pense pas que cela marche comme ça. Elle a été courageuse et exemplaire pour le restant de sa vie. Et je pense que cela l'a fait murir en tout cas. 

🍇 Les points de vue de Liv sont-ils vraiment indispensables à l'intrigue ?
C'est ce dont je parlais un peu plus haut. Selon moi, les points de vue de Liv donnent un éclaircissement à l'histoire. Je pense qu'on comprend mieux que si c'était 100% en temps de guerre. Elle apporte de la fraîcheur et c'est un vecteur de découverte. On découvre les faits en même temps qu'elle. Je trouve que c'est une très bonne chose. 

🍇 Qu’as-tu ressenti avec le fait qu’Inès passe du temps avec un collaborateur ? 
Donc cette question a été plus ou moins traitée plus haut. J'ai déjà écrit qu'elle ne savait pas qu'Antoine était un collaborateur. Mais vraiment, ça m'a énervée. Ce personnage me dégoûte au plus haut point et me fait froid dans le dos. J'avais clairement envie de secouer Inès et de lui dire de courir loin, de se reprendre. Je la voyais foncer vers la catastrophe...

🍇 As-tu vu venir le twist à propos de grand-mère Edith ? 
Pas vraiment, je sentais qu'il y avait quelque chose mais je ne l'ai pas vu venir de suite. Ce que j'ai vu venir c'est celle sur Céline.

🍇 Que penses-tu de l’entrée en résistance de Michel, sachant que cela mettait les autres de la Maison Chaveau en danger ? 
Cela rejoint la question de Marion. Je trouve ça courageux et mettre et mettre les autres en danger fait partie de l'équation. Il faut se mettre en danger pour sauver sa peau et défendre ses opinions et sa liberté. 

Je vous laisse la chronique de Marion ici en vous conseillant d'aller y jeter un œil car elle est très bien écrite. 

De la même autrice, j'ai lu:
🍇 L'heure Indigo 🍇 

Voilà, j'espère vraiment vous avoir donné envie de lire ce livre car il vaut le détour. 
A très vite 🍇
 


lundi 1 juin 2020

Sherlock Holmes et le complot de Mayerling - Nicole Boeglin 🏰

Titre : Sherlock Holmes & le complot de Mayerling
Autrice : Nicole Boegling
Editions City
272 pages
Parution : 8 janvier 2020

 Résumé de l'éditeur :


En cet hiver 1889, une jeune femme se présente au 221B Baker Street. La dame de compagnie de l'impératrice Sissi vient, dans la plus grande discrétion, requérir l'aide de Sherlock Holmes. En effet, le fils de l'impératrice a été retrouvé mort dans le pavillon de chasse de la propriété de Mayerling. L'enquête officielle a conclu au suicide. Un peu vite. Holmes et Watson découvrent rapidement des indices pour le moins suspects.

Qui est cette jeune femme retrouvée morte aux côtés du prince et que l'on a enterrée en secret ? Et pourquoi un tableau a-t-il été volé au moment du meurtre ? La mort du prince n'est que la partie émergée d'une vaste affaire. Sherlock va devoir faire appel à toutes ses capacités de déduction pour en démêler les fils. Surtout lorsque Moriarty, son implacable ennemi, vient le narguer dans un face-à-face mortel...

Mon avis :


Tout d'abord, merci aux éditions City pour l'envoi de ce roman ! Vous avez dit Sherlock ? Qui parle ? Où ? C'est à peu près le genre de réactions que j'ai quand j'entends prononcer les deux mots magiques "Sherlock Holmes". 
Je suis vraiment une fan de Sherlock Holmes, sous toutes ses formes : les originaux de Conan Doyle, les films, les séries (non, mais on en parle de la prestation de Benedict Cumberbatch ?), les pastiches, les mugs. Bref, on ne m'arrête pas. Alors, ce n'est pas un truc qui m'obsède mais quand je tombe dessus, je saisis l'opportunité ! C'est pourquoi j'ai cédé à l'appel holmésien.

Et j'en suis vraiment ravie de l'avoir fait. En effet, Sherlock Holmes et le complot de Méyerling est une très belle découverte.
J'ai eu mes doutes quand au fait que l'histoire se déroule sur deux périodes. Mais je pense que c'était un plus. Laissez-moi vous expliquer.
Le livre commence par deux lettres échangées entre Tania et Lily, ensuite, nous avons le manuscript du docteur Watson sur plus de 120 pages avant d'avoir environ 90 pages de lettre puis le retour du manuscrit. 
J'ai aimé l'alternance des périodes, même si en toute honnêteté, j'avoue que j'ai ressenti quelques longueurs dans les lettres, j'ai eu de prime abord, l'impression d'être interrompue dans ma lecture. Sauf qu'avec le recul, je me dis que cette correspondance apporte un plus. Une double énigme, celle à laquelle sont confrontés Sherlock et John et celle à laquelle sont confrontées Tania et Lily. 

Je vais vous parler de l'histoire en elle-même, celle qui se déroule en 1889. Retrouver Sherlock Holmes est toujours un vrai bonheur et ce pastiche ne déroge pas à la règle. Son esprit acéré et ses déductions bluffantes fonctionnent toujours à merveille sur moi. Cette fois-ci, on se retrouve plongé dans l'aristocratie autrichienne et j'ai beaucoup aimé cottoyer Sissi et les membres de sa cour. On se demande tout au long de notre lecture ce qui a bien pu arriver à Rodolphe, le fils de Sissi, l'héritier au trône. Les personnages de cette époque sont tous extrêmement bien travaillés et c'est très intéressant.
Gros bonus de ce roman pour moi : l'autrice nous propose une explication à qui est Moriarty, l'ennemi juré de Sherlock.

Pour ce qui est de notre époque, malgré les longueurs, j'ai apprécié suivre Tania et Lily, j'ai eu beaucoup de mal avec l'ami de Tania. Cependant, j'ai été très surprise de l'identité de la personne qui s'en ai prise à Lily. L'alternance des deux époques apporte un œil nouveau, plus contemporain à Sherlock Holmes et ce ne fut pas pour me déplaire finalement.

Si vous aimez l'univers holmésien, je ne peux que vous recommander ce pastiche. Nicole Boeglin. Le site des éditions City laisse présager qu'il y aura d'autres romans dans cette veine et je ne les louperai pour rien au monde.

Je vous souhaite une magnifique semaine, 
A très vite ☘️