jeudi 31 décembre 2020

Je t'attndrai de l'autre côté du lac - Julie Bradfer

 

Titre : Je t'attendrai de l'autre côté du lac

Autrice : Julie Bradfer

Editions Nisha

437 pages

Parution : 3 décembre 2020
 

Résumé de l'éditeur : 

 
Une simple rencontre peut-elle guérir les plaies les plus profondes ?

Sara et June sont les meilleures amies du monde depuis leur plus tendre enfance. Passionnées de musique, elles souhaitent entrer ensemble au conservatoire de Boston après leur bac.

Mais la mort tragique de Sara remet tout en cause. Le monde de June s’écroule : elle ne veut plus entendre la moindre note de musique, renonce au conservatoire et quitte sa ville natale, direction Pine Lake ! 

Pine Lake est une petite ville de Colombie-Britannique où vit le grand-père de June, Richard, qui accepte de l’héberger. Entre les séances de groupe de soutien et les petits boulots, June fait la rencontre d’Asher, un jeune homme silencieux et plutôt distant. 

Tout comme June, Asher est tourmenté par une passion reniée, un deuil douloureux et de lourds secrets familiaux...

Leurs blessures respectives vont-elles se refermer au contact de l’autre ?

 

Mon avis : 

Alors, autant vous prévenir tout de suite, je ne sais pas dans quelle direction va partir cette chronique. Je vais tenter de commencer par le commencement. J’ai découvert les éditions Nisha grâce à Colyne de The Secret of a book et je me suis laissée séduire par trois ouvrages, dont Coincidences de Julie Bradfer. Je l’ai dévoré et j’ai été séduite par sa plume. Donc quand j’ai vu que Je t’attendrai de l’autre côté du lac sortait le 3 décembre, je l’ai cherché un peu partout. J’étais à Créteil et je ne voulais pas attendre de rentrer à Albi pour l’acheter. J’ai donc fait des infidélités à mon libraire. Je n’en suis pas très fière mais ce livre en valait la peine. Déjà est-ce qu’on peut s’arrêter trois secondes sur cette couverture parfaite ? Elle est sublime et si vous tombez dessus en librairie vous ne pourrez qu’être attiré.

Quant au contenu… Comment dire ? Je pense pouvoir affirmer que je n’ai jamais autant été bouleversé par un livre de ma vie. En tout cas, par un livre qui ne traite pas de seconde guerre mondiale.

Au début du livre l’autrice nous prévient qu’elle va aborder des sujets sensibles et je ne me suis pas sentie concernée. Oui, je n’étais pas concernée, mais cela a réveillé d’autres souvenirs bien enfouis et que je ne m’attendais pas à déterrer cette nuit.

Ce roman ne peut que vous toucher. Il est écrit de façon à la fois simple et efficace. Certains mots vous frapperont comme un uppercut, d’autres vous bouleverseront. Vous allez rire, pleurer, sourire, être en colère.

Dans ce roman, vous allez rencontrer June, Asher et Andy ainsi que Richard. Le roman commence lorsque June débarque à Pine Lake pour laisser Boston et la mort de Sara derrière elle. Elle est engagée à la bibliothèque où elle travaillera aux côtés d’Andy et Asher.

On découvre une jeune femme brisée, en deuil. J’ai aimé la voir se reconstruire au fil des pages. J’ai eu l’impression de guérir de mes maux en même temps qu’elle. C’est une sensation très étrange, à la fois douloureuse et intense mais également salvatrice en quelque sorte.

J’ai aimé le fait que ce roman soit très centré sur la musique et la photographie. Ce sont des arts que l’on ne voit pas toujours ensemble et ça fait plaisir.

Asher est un personnage qui m’a bouleversée. Son attitude blessée m’a touchée dès le moment où on le rencontre. Et je n’ai pas été déçue.

Andy est un personnage joyeux qui met un souffle de vie dans ce trio qui serait bien sombre sans elle. 

Richard, Richard, que dire ? Taciturne, renfermé, c’est au début du roman un vrai homme des cavernes. Mais il est bien plus compréhensif que ce qu’il y paraît. Il m’a émue à plus d’une reprise et m’a par moment rappelé mon grand-père qui me manque tant.

Les autres personnages que vous découvrirez mais dont je ne souhaite pas vous parler trop en détails sont tous très bien travaillés.

Ce roman parle de suicide, de deuil, d’alcoolisme, d’accidents, d’embrouilles familiales. Ces sujets vous frapperont de plein fouet, même si vous pensez que de prime abord, ils ne vous concernent pas.

Julie Bradfer m’a achevée avec ce roman. J’ai fini dans mon lit, en larmes à deux heures du matin, à ne pas pouvoir me calmer. Il m’a fait penser à lui, parti trop tôt, à lui vivant à l’autre bout du continent, à elle brisée par la mort de son frère… En repensant à ce roman, je pense à tous ces proches auxquels j’ai pensé lors de ma lecture.

La seule chose qui m’a quelque peu « dérangée » c’est le format. Il y a des lettres de June à Sarah et aussi des passages qui concernent Asher, comme un journal à la troisième personne. J’ai beaucoup aimé ces passages qui apportent beaucoup au roman et à la compréhension de l’histoire. Cependant, ça m’a rappelé la construction de Coïncidences comme si c’était un genre de modus operendi. Mais vraiment, ce n’est même pas un point négatif. Je n’ai rien à redire.

Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman, c’est un coup de cœur tel que j’ai du mal à trouver les mots. Merci à l’autrice de nous offrir une telle pépite.

 
 

mardi 29 décembre 2020

Comment j'ai boycotté Noël (et survécu à l'Alaska) - Julia Nole

 

Titre : Comment j'ai boycotté Noël (et survécu à l'Alask)

Autrice : Julia Nole

Editions Harper Collins France

256 pages

Parution : 14 octobre 2020

Résumé de l'éditeur :

À situation désespérée, solution… radicale.
 
L’Alaska. Ensoleillement quasi nul, températures extra hostiles et réseau inexistant. Pas exactement la destination dont rêvait Courtney pour les fêtes de Noël  ! Pourtant c’est la seule solution qu’elle a trouvée pour  :
1. Fuir son ex (qui se trouve aussi être son patron)  ;
2. Échapper à la traditionnelle réunion de famille (à laquelle elle était censée venir accompagnée)  ;
3. Faire le point sur sa vie (ou ce qu’il en reste).
Bon, elle a peut-être surestimé ses capacités d’adaptation et sous-estimé l’hostilité des habitants. En l’occurrence, de Brad, homme à tout faire du village, à la carrure – et à l’amabilité – digne de celle d’un ours. Alors Courtney n’a plus qu’un seul objectif  : survivre. Si possible, loin de Brad.

Mon avis : 

Tout d’abord, merci à ma petite Chloé pour ce cadeau d’anniversaire. Elle m’a offert trois livres dont deux que j’ai dévoré en 3 jours.

J’ai commencé par celui-ci car j’ai adoré ce titre à rallonge. Et j’ai vraiment passé un bon moment. Ma lecture remonte à un mois et demi et malgré que j’ai oublié certaines choses, je peux vous assurer que ce petit roman est parfait pour la saison des fêtes. Alors certes, Noël est passé mais si vous êtes encore dans le mood, lisez-le ! Sinon, notez-le pour l’année prochaine. Je vous garantis que vous passerez un moment très agréable.

Cette histoire commence, comme bien d’autres, par une héroïne malheureuse en amour à cause de son patron, à la Bridget Jones ou comme The Holidays. Et on se retrouve en Alaska avec Courtney qui a préféré fuir sa vie qui l’empêchait de s’épanouir.

J’ai vraiment apprécié Courtney même si par moment j’avais vraiment envie de lui dire qu’elle était un peu cruche. Mais j’ai vraiment énormément ri, je me suis identifiée à elle sur le plan de la maladresse !

Quant à Brad, oh Brad, le total cliché de l’homme un peu rustre qui vient dans un coin reculé. Mais qu’est-ce que je l’ai apprécié ce personnage !  Alors oui, on sait dès le début ce qu’il va se passer. C’est une romance de Noël et c’est exactement ce qu’on recherche en ouvrant le livre.

J’ai adoré les mamies du club de lecture également. Elles savent comment gérer des ragots et remonter le moral. Elles furent une totale bouffée d’air frais. 

La plume de Julia Nole est vraiment addictive et les pages se tournent vraiment toutes seules. Si vous aimez les romances hivernales, vous serez ravis, je n’ai aucun doute là-dessus.

Et vous, vous avez déjà lu ce petit roman adorable ? Vous tente-t-il ? Dites-moi tout ?

lundi 28 décembre 2020

Les rêves de nos mères - Carine Pitocchi 🏰

 

Titre : Les Rêves de nos mères

Autrice : Carine Pitocchi

Editions Charleston

250 pages

Parution : 22 avril 2020
 

Résumé de l'éditeur :

 1912

Lady Julia Ashford, dont le mari vient de mourir en la laissant enceinte, se retrouve seule dans l’immense domaine qui est désormais le sien, et se prépare à une vie placée sous le signe du deuil et des devoirs qui incombent à son titre. Mais voilà que son passé revient la hanter – sous la forme de Will Murphy, son amour d’enfance, gangster irlandais régnant aujourd’hui en maître sur l’East End de Londres.

La maîtresse de Longfield Park peut-elle lier son destin à cette figure de la pègre ? Sans doute pas. Tout comme elle ne devrait pas se préoccuper du quotidien de son ancienne domestique, Edna, mariée à un homme violent. Ni encourager sa cousine dans ses engagements suffragistes…

Mais la vie change en Angleterre. Autour d’elle souffle le vent des temps nouveaux, celui des révolutions et du changement social – sans compter cette guerre qui déjà se profile, imminente et terrible…

 Mon avis  :

J’ai eu ce livre le 25 décembre à 14h et il est déjà lu ET chroniqué. J’ai pourtant 18 chroniques en retard… C’est vous dire à quel point j’ai aimé ce livre ! Je n’avais jamais rien lu de cette autrice, mais vu mon coup de cœur pour ce roman, je peux vous assurer que je vais regarder ça de plus près.

On se plonge dans une atmosphère très Downtown Abbey, d’ailleurs le majordome s’appelle Carson Porter, comme le Carson de la série.

Quand je lis des romans qui se passe dans l’aristocratie anglaise, je me dis que j’aurais adoré vivre à cette époque, à condition bien sûr d’être riche, ou de tomber dans une bonne famille.

Je me suis attachée à Julia Ashford et encore plus à Emily Allen je crois. En effet, j’aime le tempérament de femme forte et indépendante d’Emily. Les joutes verbales avec l’odieuse Catherine m’ont bien fait rire, j’avais envie de lui coller une gifle à chaque fois qu’elle parlait.

J’aime énormément ce style de fresque familiale, où nous suivons plusieurs personnages. J’ai beaucoup aimé Will même si j’ai détesté ce qu’il a fait pour sauver sa sœur. J’aurais peut-être aimé que certains d’entre eux soient un peu plus développés. Les deux frères de Will ne sont que peu présents. J’ai aimé l’évolution d’Edna et j’ai adoré la cuisinière et son drôle de commis !

Gros bonus pour l’apparition de ce cher Winston Churchill à qui je voue une grande admiration.

La plume de Carine Pitocchi est addictive. Je ne pouvais pas poser le livre. Le contexte historique est bien posé et parfaitement travaillé, je vous assure que l’on s’y croirait. On découvre à la fois l’aristocratie et la pègre, l’amour et la maltraitance, la vie de château et la prison, le monde machiste comme la lutte pour les droits des femmes.

Et, même si ce livre a reçu le prix du livre romantique 2020, pour moi c’est bien plus que ça. Le côté historique est presque plus présent que la romance. Alors certes, il y a de très belles histoires d’amour, mais elles sont subtiles et élégantes et non dégoulinantes et omniprésentes.

J’aurais cependant aimé que ce roman soit un peu plus long. En effet, nous avons à peine le temps de nous attacher à ces personnages que c’est déjà fini.  Le seul bémol est que, à mon goût, ce livre est trop court. J’en voulais plus. Mais je viens d'apprendre par l'autrice qu'une suite était prévue. Je suis joie !

 Si vous aimez les romances historiques, foncez, ce livre ne peut que vous plaire !

Avez-vous lu ce roman ? Vous tente-t-il ? Dîtes moi tout en commentaire. 

A très vite ♣